Muhammad décède le 8 juin 632. Sa mort entraîne une crise de succession, car il n'a laissé aucune directive claire sur qui devrait le remplacer. Cela marque le début des débats sur la succession de Muhammad parmi ses compagnons.
En août 632, Abou Bakr, un proche compagnon de Muhammad, est élu comme premier calife. Sa nomination est un moment crucial dans l'établissement de la succession de Muhammad et la consolidation des premiers califes.
Le califat d'Abou Bakr dure jusqu'à sa mort en 634. Pendant son règne, il unifie les tribus arabes et commence les premières conquêtes en dehors de la péninsule arabique, renforçant ainsi l'autorité de la succession de Muhammad.
Après la mort d'Abou Bakr, Omar est élu calife. Son règne de 634 à 644 est marqué par une expansion territoriale significative et par la mise en place de structures administratives, solidifiant la succession de Muhammad.
Omar est assassiné en 644, et Othman est choisi comme troisième calife. Son mandat est marqué par des controverses croissantes et des accusations de favoritisme, ce qui complique la question de la succession de Muhammad.
Othman est assassiné en 656, ce qui provoque une guerre civile (Fitna) au sein de la communauté musulmane. Cet événement souligne les divisions croissantes sur la question de la succession de Muhammad.
Ali, cousin et gendre de Muhammad, est élu calife après la mort d'Othman. Son règne est marqué par des conflits internes, notamment la bataille de Siffin, qui exacerbe les tensions sur la succession de Muhammad.
Ali est assassiné en 661, mettant fin à son califat. Cette année marque le début du califat omeyyade, qui transforme la succession de Muhammad en une institution dynastique, éloignant davantage la communauté musulmane des principes initiaux de la succession.
En 750, la révolte abbasside renverse les Omeyyades, établissant un nouveau califat qui prétend restaurer les véritables principes de la succession de Muhammad. Cela entraîne une nouvelle ère dans l'histoire islamique.
Le califat de Haroun al-Rachid (786-809) est considéré comme l'apogée du califat abbasside. Son règne est marqué par un renouveau culturel et intellectuel, mais les questions de succession de Muhammad continuent d'affecter la politique.
La chute de Bagdad en 1258 par les Mongols marque la fin effective du califat abbasside. Cette chute souligne l'importance historique et politique des débats sur la succession de Muhammad au fil des siècles.
Les Ottomans prennent le contrôle de la région et se déclarent califes, affirmant leur légitimité par rapport à la succession de Muhammad. Cela marque une nouvelle phase dans l'évolution de la succession et de l'autorité islamique.
En 1924, Mustafa Kemal Atatürk abolit le califat ottoman, mettant fin à près de 400 ans de domination ottomane. Cette abolition soulève des questions modernes sur la légitimité et la nature de la succession de Muhammad dans le monde contemporain.
Au 21ème siècle, les débats sur la succession de Muhammad continuent d'influencer les relations entre sunnites et chiites, ainsi que les discussions sur le leadership islamique. Ces questions demeurent cruciales dans la dynamique politique et religieuse actuelle.